Kenza Farah a manqué tous les concerts prévus à l’occasion du Panaf ( Algérie )

Soirée rai et kabyle au Casif de Sidi Fredj
Le public enflammé par chaba Sihem
19-07-2009

Par Farah Bachir-Cherif

Une soirée unique s’est déroulée au Casif de Sidi Fredj, vendredi dernier. Une grande foule s’est rendue à cette soirée pour assister aux prestations des trois artistes qui se sont produits, Kader El Japonais, Boudji et Cheba Sihem.
A ces concerts était programmée aussi la nouvelle étoile du R’NB français, Kenza Farah d’origine algérienne.
Cette dernière a manqué tous les concerts prévus à l’occasion du Panaf. Les organisateurs du Casif ont expliqué qu’elle a raté son vol. La soirée a commencé avec un peu de retard à cause du changement du cadre d’organisation. Deux accès ont été établis, l’un pour les femmes et les familles et l’autre pour les jeunes. Le service d’ordre s’est aussi assuré l’aide des maîtres-chiens. Le cordon sécuritaire déployé était impressionnant. A l’extérieur comme à l’intérieur, on a remarqué la présence d’un grand nombre de gendarmes.
Les sacs à main, pour la première fois, sont fouillés de fond en comble. Il était 22h 15 lorsque l’animatrice annonce Boudji world music. L’Algérien Boudjema Zennouche, dit Boudji, qui vit à Paris, interprétera des titres choisis pour l’Algérie. Il entamera sa prestation avec la Maman, qu’il dédie à toutes les mères et à l’Algérie, sa mère patrie. Il enchaînera avec d’autres titres et offre un poème d’amour en arabe au public qu’il s’est fait un plaisir de traduire en français. Avant de finir sa prestation, il interprètera une chanson spécialement pour le 5 Juillet. C’est un poème écrit en 1952 par Boris Vian. «Je la dédie à tout le peuple algérien et j’espère que l’Algérie va aller sur un bon chemin, celui de l’éducation et de la culture, et je dis encore une fois, je suis content de partager ce moment de bonheur avec mes frères en Algérie», dira Boudji. Après 30 minutes de performance, il ajoutera : «J’aurais voulu rester encore plus longtemps mais on doit respecter le timing.» Pas de pause pour le public.
A 23h, les applaudissements se font plus insistants quand on annonce chaba Sihem. Il est évident que les spectateurs se sont déplacés spécialement pour elle. Mais leurs élans ont été freinés par les agents de sécurité. La chanteuse interprétera les plus belles chansons de son répertoire que le public chantera en chœur avec elle. La foule était telle que même le mur d’enceinte grouillait de jeunes. Il aura fallu l’intervention des agents de sécurité pour les évacuer.
Aux environs de minuit, ce sera au tour de Kader El Japonais de terminer la soirée qui aurait pu être magnifique si elle n’avait pas était amputée de la très attendue Kenza Farah. A la sortie, nous serons surpris par le monde resté à l’extérieur. Beaucoup de jeunes et même des familles n’ont pu accéder à l’amphithéâtre. Pourtant, des places étaient vides dans les gradins supérieurs.

http://www.latribune-online.com/panaf_2009/19977.html